Tel que paru initialement dans le numéro d'août 2018 de Canadian AutoJournal.
Par : Adam Hill, fondateur et PDG, LGM Financial Services
Les bouleversements sans précédent auxquels est confrontée l'industrie automobile aujourd'hui ne sont certainement pas un secret. Ces tendances émergentes sont essentielles pour réaliser les changements technologiques et comportementaux nécessaires pour atteindre l'objectif de réduction des émissions de notre pays.
Les voitures écologiques font partie des nombreuses innovations notables, et elles continuent de s'améliorer à chaque itération. Le débat constant sur les forces et les faiblesses des véhicules électriques à batterie (BEV) et des véhicules à pile à combustible à hydrogène (FCV) a de quoi déconcerter n'importe quel consommateur. Que vous soyez pro-BEV ou pro-FCV, la nécessité de transformer le secteur des transports pour un avenir plus vert est indéniable.
En tant que PDG d'une entreprise qui opère principalement dans le secteur automobile, je ressens un fort sentiment de responsabilité pour soutenir l'industrie sur la voie de l'écologie. Notre pays et notre industrie étant fermement engagés en faveur de la durabilité environnementale, je suis convaincu que nous sommes sur la bonne voie pour un avenir respectueux de l'environnement, avec une diversité de choix d'énergies propres pour les consommateurs.
Véhicules électriques à batterie
Les VEB continuent de gagner en popularité sur le marché en raison des avantages qu'ils offrent, et de nombreux grands constructeurs automobiles produisent des véhicules exceptionnels. L'une des caractéristiques les plus attrayantes des VEB est la simplicité du processus de recharge par branchement. La faisabilité immédiate de cette méthode de recharge est simple à comprendre, car elle ressemble beaucoup à la recharge de notre smartphone.
Deux défis actuels pour les BEV consistent à étendre l'autonomie et à réduire le temps nécessaire à la recharge de la batterie du véhicule. Les VEB standard ont une autonomie de 200 à 400 km. Cette autonomie peut être considérablement réduite par des conditions météorologiques extrêmes, ce qui limite encore plus leur utilité au Canada pendant les mois d'hiver froids.
Le chargement de la batterie peut prendre de 30 minutes à plusieurs heures, ce qui entraîne un ajustement important par rapport à ce à quoi le consommateur moyen est habitué aujourd'hui. Heureusement, avec la rapidité de l'innovation et des nouvelles technologies, ces inconvénients peuvent s'améliorer à l'avenir. Par conséquent, les VEB sont actuellement plus adaptés aux consommateurs soucieux de l'environnement qui parcourent de courtes distances dans les grandes villes, ou aux consommateurs qui considèrent un VEB comme un complément à leur véhicule actuel.
Véhicules à pile à combustible à hydrogène
Les véhicules à pile à combustible peuvent parcourir jusqu'à 600 km avec un seul plein, n'émettent que de la vapeur d'eau et le temps de ravitaillement est comparable à celui d'un moteur à combustion interne. La capacité hydroélectrique du Canada signifie que l'énergie renouvelable peut être utilisée pour produire de l'hydrogène vert, ce qui contribue à minimiser l'impact des véhicules électriques sur la planète.
Les avantages à long terme de la technologie des piles à combustible font des véhicules électriques à pile à combustible un véhicule de remplacement, plutôt qu'un véhicule d'appoint, pour les consommateurs. Selon la plus récente enquête de KPMG auprès des dirigeants des constructeurs automobiles mondiaux, la plupart des dirigeants du secteur de l'automobile estiment que les véhicules à pile à combustible ont remplacé les véhicules électriques légers (BEV) comme principale tendance de cette année jusqu'en 2025. Ces résultats soulignent la promesse de l'hydrogène, l'élément le plus abondant de la planète, comme alternative énergétique propre pour notre système de transport.
À l'heure actuelle, le principal défi pour la technologie des piles à combustible consiste à développer les infrastructures. Vous pouvez peut-être faire le plein en moins de cinq minutes, mais le nombre limité de stations de ravitaillement est certainement un sujet de préoccupation. Heureusement, des efforts importants sont en cours pour élargir l'infrastructure des piles à combustible.
La première station de ravitaillement en hydrogène au détail du Canada a ouvert ses portes à Vancouver en juin de cette année, un exemple de ce qui est possible lorsque le gouvernement et l'industrie travaillent ensemble. Il s'agit de la première d'un réseau de six stations prévu dans le Grand Vancouver et à Victoria, et d'autres endroits au Canada, comme l'Ontario et le Québec, ont annoncé leur intention de construire une infrastructure similaire. Un solide réseau de stations de ravitaillement au détail est nécessaire pour que les consommateurs aient confiance en cette technologie alternative.
Si les grands constructeurs automobiles ne sont pas encore parvenus à un consensus, beaucoup investissent et collaborent dans la recherche et le développement des technologies des piles à combustible. Cependant, ils ne peuvent pas réussir seuls. La réalisation du transport sans émission doit continuer à être un effort de l'ensemble de l'industrie, en collaboration avec le gouvernement, pour rendre la technologie des VPC plus accessible aux consommateurs.
L'avenir
Tous les intervenants de l'industrie automobile partagent une vision commune d'un avenir plus vert. La collaboration est l'ingrédient clé pour mettre sur le marché canadien des technologies novatrices et durables. Le débat constant sur les tendances qui survivront suggère que ce n'est pas forcément l'une ou l'autre. Le succès de l'une n'est peut-être pas la fin de l'autre, et nous devrions nous concentrer sur la meilleure façon de répondre aux besoins des consommateurs et de notre environnement. En nous concentrant sur la façon dont ces technologies peuvent coexister et se compléter en fonction des mérites relatifs de chacune, nous pourrions finalement réussir à offrir aux consommateurs un choix d'énergie propre qui répond le mieux à leurs besoins.
C'est en continuant à travailler collectivement sur les innovations vertes que nous parviendrons à atténuer le changement climatique et à faire du transport un secteur durable pour les générations à venir.